Finalement le Covid 19 n’a pas fait perdre d’emploi. Mais, qu’en sera-t-il de la crise résultant des coûts de l’énergie ?
L’Etat a su éviter les conséquences sociales de la crise sanitaire
A la suite de la pandémie de la Covid 19, la politique gouvernementale dite du “quoi qu’il en coûte” a permit de conserver les emplois. En fait, Le gouvernement a financé du chômage partiel à un niveau de volume et de niveau jamais connu jusque là. De plus l’Assurance maladie a versé des indemnités journalières aux parents devant garder leurs enfants ne pouvant se rendre à l’école. De ce fait les salariés ont retrouvé leur emploi dans leur entreprise après les confinements et les isolements des malades et cas contacts.
L’Etat pourra-t-il encore éviter les conséquences d’une crise ?
Mais, à l’approche de la fin de 2022, de nouvelles craintes sur l’emploi sont réapparues, alors que la croissance se réduira à presque rien en France et que la récession frappera plusieurs économie de la zone Euro et peut-être même les Etats-Unis. Cela s’explique par l’inflation, notamment celle considérable de l’énergie qui entraîne des difficultés pour les entreprises, et qui conduit les banques centrales a augmenter les taux d’intérêts. Cette fois ci, on peut douter que les boucliers tarifaires et les subventions du gouvernement soient suffisants. Car le niveau déjà atteint de l’endettement public et l’augmentation des taux d’intérêt limite fortement les possibilités de l’Etat.
Retrouver un emploi après la fin d’un contrat temporaire ou intérimaire est très difficile
La chute du nombre d’emplois viendra principalement, comme toujours, des fins de contrats à durée déterminée et missions d’intérim. Nous l’avions vu lors de la survenue de la crise Covid, les contrats n’avaient massivement pas été renouvelés. Ainsi, dans le seul trimestre durant lequel a eu lieu le 1er confinement, l’emploi intérimaire s’était effondré de 37 %. Et ce ne sont pas les indemnités de fin de contrat qui permettent de se consoler d’une perte d’emploi.
Les mesures gouvernementales ont sauvegardé les CDI
Pendant le confinement le gouvernement a évité les licenciements en mettant en œuvre un chômage partiel massif par le nombre de ses bénéficiaires et le plus généreux du monde. De ce fait, pratiquement seul les salariés en fin de CDD et les intérimaires en fin de mission sont allés grossir les rangs des chômeurs. Après le déconfinement, le gouvernement a mis en place un chômage partiel de longue durée pour les salariés.
Ces mesures gouvernementales en faveur du chômage partiel (1), si elles n’excluent pas les CDD, profitent surtout aux CDI.
La situation de l’emploi s’est amélioré mais il reste à faire avant le plein emploi
La situation s’est amélioré sur le marché du travail dans la plupart des secteurs d’activité en 2021 et 2022. Le retour de la demande des ménages a conduit des entreprises à faire appel à nouveau à des intérimaires et des CDD pour répondre à la demande de leurs clients.
Mais au 4ème trimestre 2022, l’évolution devient moins positive, malgré les pénurie de main d’oeuvre dans nombre de secteurs. Et pour ceux qui seront victimes des fermetures ou réductions d’activité, il faudra du temps avant que retrouver du travail soit une chose facile après une fin de contrat de travail ou de mission d’intérim. En effet :
- D’une part avant la crise sanitaire, le taux de demandeur d’emploi était encore de l’ordre de 8 % en France malgré la diminution du chômage durant les trois dernières années. Il est même aujourd’hui à 7,4%. Mais c’est encore loin du niveau du plein emploi, que l’on situe autour de 4 à 5 % (2). Taux jamais atteint en France depuis 1970.
- D’autre part, comme nous l’avons vu, le contexte économique n’est pas favorable à l’emploi, même si la France est dans une situation plus favorable que ses voisins…
Notes :
(1) Le chômage partiel est différent du chômage, parce que les salariés en chômage partiel restent contractuellement liés à leur entreprise. Par ailleurs, le chômage partiel n’est le plus souvent pas partiel, même s’il peut l’être dans certains cas… Par contre, il est provisoire. Puisqu’à sa fin, le salarié travaille à nouveau pour son employeur.
(2) Le plein emploi ne correspond pas à une absence complète te tout chômage. Car, un chômage dit « frictionnel » ou « incompressible » demeure toujours. Celui-ci a deux causes : la période d’inactivité existant le plus souvent entre deux emplois et le délai nécessaire pour accéder au travail après la fin des études. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le plein emploi correspondrait à un taux de chômage inférieur à 5%. Mais ce taux peut se situer plus ou moins bas, selon les spécificités de chaque marché de l’emploi. Ainsi, aux Etats-Unis, ce taux se trouvait à 3,6% de la population active, avant la crise du coronavirus. Alors qu’en France, le chômage frictionnel se situerait aux environs de 4,5%.
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Site ifcweb.fr Indemnité de fin de contrat de travail. Article : Retrouver un emploi après la fin d’un contrat.Mots clés : retrouver un emploi, emploi en France, fin de contrat de travail, CDD, intérim.